• Je vais un peu mieux. Je suis un peu plus fort(e). Je réfléchie ; rester homme ou femme ?

    Une fille m'a dit que je lui plaisais ; c'est une personne belle et intelligente, qui ne juge pas par l'apparence. Elle a de belles lèvres, de beaux yeux verts, des cheveux bruns avec des mèches rouges, un piercing près de la lèvre...Elle me plait.

    C'est fou ça. Une fille me plait. Parce que je me sens seul ? Alors j'ai décidé que désormais, j'allais lui dire que mes sentiments étaient forts. Je veux la faire rêver, la faire rire, lui faire oublier le cancer de son père et la dépression de sa mère. Je me dois de l'embrasser, de lui écrire, de lui montrer qu'un homme peut s'intéresser à elle malgré sa cicatrice sur le visage (accident de voiture récent)

    Elle a pourtant confiance en elle mais un jour, elle a pris mes mains et m'a dit : "Tu sais, si tu aimais les femmes, je te sauterais dessus." Cela m'a plu au final, parce que j'aime les filles spontanées et sincères, j'aime les filles naturelles et jolies, pas canon, juste jolie ; charmante.

    Je viens de lui écrire parce que depuis hier, son visage reste là, en moi. Je m'interroge ; aimer, ne pas aimer, m'y efforcer, relâcher...Quoi faire ? Quand on ne sait même plus si l'on est une fille ou un garçon parce que chaque fatigue ressentit, c'est un malaise de plus dans ma vie, c'est un mal être. Je suis mal mais heureux. Malheureux.

    Paradoxal surtout.

    Je voudrais lui dire que moi aussi je l'aime. Parce qu'elle n'est pas féminine comme les autres ; elle ne se "montre" pas, elle n'a pas beaucoup de poitrine. Enfin, je crois que je l'aime, ou peut-être tout simplement que je la hais car elle me fait souffrir ?

    Cela vous choquerait un homme plutôt effiminée avec une femme nature ?

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  • On a perdu mon chien. Quelqu'un a fini par appeler, quelqu'un qui roulait la nuit à 40 km de chez nous, hier.
    "Pardon, j'ai tué votre chien, j'ai pas eu le temps de m'arrêter. Je suis sincèrement désolé ; si je peux faire quelque chose pour me pardonner ?
    _Non, merci..."

    Merde à la fin. La mort, à à peine un an pour un chien, n'est-ce pas malheureux ? La pauvre a dû souffrir. Mon frère a l'air de s'en moquer éperdument, il a même lancé :

    "Il n'avait qu'à rester ici, c'est bien fait pour sa sale gueule !"

    Au fond de lui, il ne pensait pas ça. Il a une telle haine en lui qu'on ne sait qu'en faire. Il critique tout, veut toujours sortir dans des lieux dangereux, vole parfois de l'argent, injure les flics (pas devant eux encore) Ma mère et mon père parle de le laisser dans un internat l'année prochaine et d'aller chez mon père la plupart des vacances ; histoire de le remettre sur le droit chemin. Avec mon père, il ne pose pas tant de problème. C'est peu étonnant, mon père a une telle force dans les bras que lorsqu'il met des gifles, ça fait mal.

    C'est sûrement pour cela que mon frère n'accepte plus aucun voyage avec mon père.

    Je vais un peu mieux depuis hier soir car j'ai rencontré (par Internet encore) une jeune fille qui aime beaucoup les jeunes un peu effiminés. Cela me rassure, j'aimerais être hétérosexuel, rester avec une fille et j'aimerais être dans ses bras, sentir sa peau douce et puis voilà. Etre normal, être heureux quoi. En plus, elel est dans mon lycée, on s'est promis de se parler lundi matin. Je vois qui s'est, elle est belle.

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  • Non, je n'ai ni la gastro-entérite, ni la rhinopharyngite-bronchite-angine qui fatigue tout le monde. J'ai juste...la déprime.

    J'ai donc pris mon téléphone et appelé ma mère : "Oui, maman ? Viens me chercher, je me sens pas bien...non, non, je vomis pas pourquoi ? Je suis pas bien, merde, c'est tout. Quoi ? Non, non, je ne suis pas énervé, mais mal...Non, non, j'ai pas un rhume, qu'est-ce que tu vas chercher ?"

    J'ai posé mes affaires et je me suis assis sur un banc du lycée, proche du portail. On me cherchait partout ; moi j'étais posé et je scrutais l'horizon cherchant la Fiat de ma mère. J'ai entendu mon prénom ; le CPE est venu me chercher et m'a emmené dans son bureau.

    "Qu'est-ce que tu fabriques ? Tu n'as pas cours ?"

    J'ai juste baissé la tête et dit : "ma mère vient me chercher, je l'attends parce que je suis malade.

    _Malade, tu as la gastro ? (pourquoi toujours cette question ?!)

    _C'est personnel..."

    Je pensais à la chanson ; je suis malade, complètement malade, comme quand ma mère sortait le soir et qu'elle me laissait seule avec mon désespoir. J'ai vu, de loin, la Fiat de ma mère. Je suis allée vers elle, le CPE n'a pas bronché quand il a vu les cernes de ma mère, aussi gris que sa veste.

    Quand je suis rentré, j'ai vu mon petit frère étalé sur le canapé.

    "Tu n'as pas cours ?
    _Et toi, tu te fiches de moi ? (oui, l'ado parle encore comme ça!)
    _Ta gueule, si c'est pour gueuler !
    _P'tit con, t'es même pas foutu de t'occuper de ta gueule, alors mon cul, il t'emmerde comme j'emmerde maman qui m'enferme ici.
    _Quoi, enfermer ?
    _Oui, j'étais pas en cours et elle m'a surpris en train de fumer dans la rue **** alors tu vois, devant tout le monde, elle m'a porté dans la voiture, comme un môme, comme un con j'étais ! Sa race, j'ai cru la défonser sur place !"

    Je tremblais ; maman écoutait à la porte. Je suis allé dans ma chambre, en posant mes affaires. Je ne sais pas pourquoi j'ai voulu rentrer. Au moins, mon frère sera moins défoncé, mais plus demain.

    Je ne sers à rien.

    Je me sens malade, sans arrêt.

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