• Malade

    Non, je n'ai ni la gastro-entérite, ni la rhinopharyngite-bronchite-angine qui fatigue tout le monde. J'ai juste...la déprime.

    J'ai donc pris mon téléphone et appelé ma mère : "Oui, maman ? Viens me chercher, je me sens pas bien...non, non, je vomis pas pourquoi ? Je suis pas bien, merde, c'est tout. Quoi ? Non, non, je ne suis pas énervé, mais mal...Non, non, j'ai pas un rhume, qu'est-ce que tu vas chercher ?"

    J'ai posé mes affaires et je me suis assis sur un banc du lycée, proche du portail. On me cherchait partout ; moi j'étais posé et je scrutais l'horizon cherchant la Fiat de ma mère. J'ai entendu mon prénom ; le CPE est venu me chercher et m'a emmené dans son bureau.

    "Qu'est-ce que tu fabriques ? Tu n'as pas cours ?"

    J'ai juste baissé la tête et dit : "ma mère vient me chercher, je l'attends parce que je suis malade.

    _Malade, tu as la gastro ? (pourquoi toujours cette question ?!)

    _C'est personnel..."

    Je pensais à la chanson ; je suis malade, complètement malade, comme quand ma mère sortait le soir et qu'elle me laissait seule avec mon désespoir. J'ai vu, de loin, la Fiat de ma mère. Je suis allée vers elle, le CPE n'a pas bronché quand il a vu les cernes de ma mère, aussi gris que sa veste.

    Quand je suis rentré, j'ai vu mon petit frère étalé sur le canapé.

    "Tu n'as pas cours ?
    _Et toi, tu te fiches de moi ? (oui, l'ado parle encore comme ça!)
    _Ta gueule, si c'est pour gueuler !
    _P'tit con, t'es même pas foutu de t'occuper de ta gueule, alors mon cul, il t'emmerde comme j'emmerde maman qui m'enferme ici.
    _Quoi, enfermer ?
    _Oui, j'étais pas en cours et elle m'a surpris en train de fumer dans la rue **** alors tu vois, devant tout le monde, elle m'a porté dans la voiture, comme un môme, comme un con j'étais ! Sa race, j'ai cru la défonser sur place !"

    Je tremblais ; maman écoutait à la porte. Je suis allé dans ma chambre, en posant mes affaires. Je ne sais pas pourquoi j'ai voulu rentrer. Au moins, mon frère sera moins défoncé, mais plus demain.

    Je ne sers à rien.

    Je me sens malade, sans arrêt.

  • Commentaires

    1
    Jeudi 9 Novembre 2006 à 21:32
    Allez courage....
    ALlez, te laisse pas aller...Je sais malheureusement que mes mots serviront peine à te réconforter, mais je sais que ça fait toujour splaisir de recevoir un commentaire, surtout qu'en c'en est un de réconfort... Un gros bisous à toi, toi qui ne me connais absolument pas et tiens bon, moi je suis avec toi...
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