Raphaël,

Je pense à toi sans arrêt mais ça tu ne le sais pas car je n'oserais jamais te donner une lettre ainsi. Pourtant, je suis en train de craquer et j'ai cette envie, plutôt ce besoin de dire que j'aime les hommes mais que je ne suis pas un con pour autant. Oui j'aime les hommes, mais surtout toi, je voudrais tant te prendre dans les bras et t'aimer comme ta copine peut t'aimer et que tu m'aimes comme tu peux aimer ta copine. Elle a de la chance, mais elle ne t'aime pas autant que moi je t'aime. J'y mettrai ma main au feu, moi je peux mourir pour toi, je pourrais me brûler la peau et les membres entiers, je pourrais te donner mon cœur, ma tête, tous ce que tu veux. Mais tu me demandes seulement d'être un homme alors j'essaie d'en devenir un, alors que je meurs d'envie d'être femme. J'aimerais pouvoir t'aimer ou même te détester pour ne pas souffrir ainsi, mais je n'y parviens pas, c'est extrêmement dur d'oublier ce corps et cette personnalité, si douce et si profonde, si difficile à comprendre et en même temps, si magnifique que j'ai craqué pour toi, ce mois de juin dernier et que je te dirais tout ce mois de juin. Je ne le promets pas mais il faut que j'ai des ambitions.

Nous allons nous voir tout à l'heure, cela fait déjà si longtemps que j'en crève d'envie, je me suis habillé de mes plus beau vêtement, je suis comme une fille dès que je te vois, je frémis, je veux crier, hystérique, je voudrais te serrer dans les bras, que tu me prennes dans les bras mais rien ne se passera. Je vais te regarder et même plus te parler. Je vais sentir mon corps se durcir et notamment mon arme sensible, mais je me cacherais d'avoir envie de faire ça, car ça serait me trahir. Je n'ai pas envie de me trahir, c'est ton corps et ta vie que j'aime, c'est ta voix, tes mains, tes gestes, tes envies, ce que tu dis et pense. Raphaël, si tu savais comme je t'aime, tu t'en évanouirais.

                                                                          Lou,