• Etre seul, c'est important pour se ressourcer et réfléchir. Depuis mercredi soir, je suis seul, pas inspiré, pas enthousiaste, rien. Certes, j'étais chez mon père jusqu'à ce matin, mais avec lui, la liberté s'achète par les notes et le comportement. Visiblement, je ne lui plais plus. Que faire d'un fils qui se plaint ? Sans compter que j'ai l'air d'un pédé, dit-il parfois à ma grande soeur. Même s'il le sait, il me voudrait davantage viril. Je suis très gêné devant lui, je ne sais pas quelle attitude adopter, quelle voix prendre ? comment s'asseoir ? Est-ce que je peux croiser les jambes ? Pour lui, c'est l'apparence qui compte. Ma belle-mère n'est pas du tout au courant, même si elle s'en doute.

    Désormais je m'ennuie. Je suis seul. Pour couronner le tout, notre chien s'est enfui. Il a eu un an en septembre et il est parti depuis samedi soir. C'était mon compagnon de jeu, mon ami...Je suis d'autant plus triste que nous l'avons eu pour Noël et que je tenais particulièrement à lui. Néo, c'était mon petit trésor. J'aimerais qu'il revienne mais n'étant pas très gaillard (en plus c'est un labrador) je crains qu'il ne revienne jamais. Avec la puce, quelqu'un aurait peut-être l'amabilité de l'amener chez le véto ? Le pauvre doit être épuisé, affamé et apeuré !

    Ma mère parle de déménager avant la fin de l'année prochaine, elle recherche un plus petit pavillon et moins cher que notre maison. Comme nous grandissons, nous ne sommes pas souvent à la maison. Toutes ces pièces ne servent à rien, dit-elle. Même la cuisine est trop grande. Je me dis qu'elle doit avoir une idée en tête, un homme est-il derrière tout ça ? Mon petit frère voudrait vivre en ville, en banlieue, dit-il. Je ne sais absoluement pas pourquoi, il est entré dans ce clan de "racaille" et que faire des conneries est si important. Ma mère ne sait pas quoi faire !

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  • Des fois, on aime rentrer de chez nous, pour se défaire de tous les autres, de leurs saletés, de leurs stupidités.

    Je rentre chez moi et j'écoute la musique ; j'écoute les cloches de l'église, la voix de ma mère qui est si douce, la voix de mon frère qui change. J'écris à un amour invisible, celui qui me manque tant. Tous, tous sont partis, m'ont quitté pas parce que je ne leur convenais pas, mais seulement parce qu'aujourd'hui, ils fuient ce qui les effraie...

    Une relation durable, certes difficile, est aussi une relation qui fait réfléchir tout être humain sur sa personnalité. J'ai quitté un garçon parce qu'il "baisait" les autres, et que soi-disant, j'étais son amour, son petit chéri. J'ai souvent l'impression d'avoir le même discours que les jeunes filles, qui, comme moi, comprennent qu'un homme est un lâche. Il a peur de l'engagement et pour garder un homme, une fille doit constamment lui montrer qu'elle pourra toujours le quitter.

    Je n'ai pas envie de généraliser, il existe certainement des garçons qui ne demandent que ça ; une relation amoureuse avec complicité. Mais voilà, ces garçons-là, comme moi, tous un peu naïfs et utopistes, trouvent généralement des filles ou des garçons qui n'accepteront pas encore de s'engager.

    Je rêve encore de Raphaël et de Romaric, surtout de Romaric qui m'écrit encore des textos en s'excusant d'avoir agi comme il a fait. Il m'a dit que, de toute façon la distance empêcherait toute vraie communication, et le contact physique lui manque trop. A croire, Romaric (si tu lis ce message) que tu n'es finalement pas prêt à t'engager avec quelqu'un, si tu ne souhaitent qu'avoir des relations sexuelles avec un gars. Sache-le.

    Raphaël ne donne plus de nouvelles. Quant à mes cours, on m'a dit de me reprendre ; que des notes comme ça sont le signe que je ne travaille rien. Si les professeurs savaient à quoi je pense quand je regarde le ciel, ils me laisseraient tranquille.

    Laissez-moi tranquille.

    Seul.Seule plutôt.

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  • Des fois, on aime rentrer de chez nous, pour se défaire de tous les autres, de leurs saletés, de leurs stupidités.

    Je rentre chez moi et j'écoute la musique ; j'écoute les cloches de l'église, la voix de ma mère qui est si douce, la voix de mon frère qui change. J'écris à un amour invisible, celui qui me manque tant. Tous, tous sont partis, m'ont quitté pas parce que je ne leur convenais pas, mais seulement parce qu'aujourd'hui, ils fuient ce qui les effraie...

    Une relation durable, certes difficile, est aussi une relation qui fait réfléchir tout être humain sur sa personnalité. J'ai quitté un garçon parce qu'il "baisait" les autres, et que soi-disant, j'étais son amour, son petit chéri. J'ai souvent l'impression d'avoir le même discours que les jeunes filles, qui, comme moi, comprennent qu'un homme est un lâche. Il a peur de l'engagement et pour garder un homme, une fille doit constamment lui montrer qu'elle pourra toujours le quitter.

    Je n'ai pas envie de généraliser, il existe certainement des garçons qui ne demandent que ça ; une relation amoureuse avec complicité. Mais voilà, ces garçons-là, comme moi, tous un peu naïfs et utopistes, trouvent généralement des filles ou des garçons qui n'accepteront pas encore de s'engager.

    Je rêve encore de Raphaël et de Romaric, surtout de Romaric qui m'écrit encore des textos en s'excusant d'avoir agi comme il a fait. Il m'a dit que, de toute façon la distance empêcherait toute vraie communication, et le contact physique lui manque trop. A croire, Romaric (si tu lis ce message) que tu n'es finalement pas prêt à t'engager avec quelqu'un, si tu ne souhaitent qu'avoir des relations sexuelles avec un gars. Sache-le.

    Raphaël ne donne plus de nouvelles. Quant à mes cours, on m'a dit de me reprendre ; que des notes comme ça sont le signe que je ne travaille rien. Si les professeurs savaient à quoi je pense quand je regarde le ciel, ils me laisseraient tranquille.

    Laissez-moi tranquille.

    Seul.Seule plutôt.

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  • Je deviens fou.

    Le soir, quand je rentre de l'internat, je créé un vide autour de moi. Je me balance sur mon lit, comme un autiste. Je sens ma respiration rapide, mes poumons se remplissent par l'air pourri que je respire. Je vois Raphaël et son image s'échappe.

    Il a envoyé une lettre à sa mère pour lui dire qu'il était loin, très bien et qu'il ne reviendrait pas encore. Sa mère vient régulièrement à la maison, en pleurs, en crises parait-il (j'étais à l'internat) et elle dit qu'un jour, elle se flinguera. J'ai peur.

    Mon frère, cette semaine, a fait son premier séjour au commissariat. Il était fier, il a enfin affronté ça, il peut rentrer dans le gang des racailles de sa ville. Tout le monde le regarde et le félicite. On lui crie : "c'est bien, tu es des notres. Tu n'as plus peur de rien et tu hais l'autorité."

    Il me hait aussi, pour la pédale que je suis, la tafiote, la tante, la pute. Je montre mes fesses dans mes cauchemars et je hurle : qu'est-ce que peut vous foutre, pauvre con, que je me fasse enculer ? Et puis, je ne l'ai jamais fait.

    Ni avec les uns, ni avec les autres. Cela me renvoie à l'image que je suis homme, et qu'un homme veut me pénétrer. En fait, j'ai juste peur et j'ai honte d'être vierge, encore à mon âge (17 ans et demi) Je crois que je vais dormir tout le week-end.

    Je ne sors plus.

    La vie est un long fleuve tranquille ?

    Je deviens fou.

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  • Je suis déjà chez moi car rentré hier soir. J'ai vomi toute la bouffe, je suis pas bien du tout car Romaric m'a laissé tombé dimanche dernier. Je le hais et j'arrive pas à me faire à l'idée que lui aussi est parti de ma vie ; comme les autres.

    Je n'arrive plus à vivre, on dirait que tout s'effondre autour de moi comme des tours, on dirait qu'il y a des explosions dans tous mon corps, dans mon coeur, que plus rien ne fonctionne. Si vous saviez comme j'ai mal.

    Et puis, avec mon frère, tous les autres m'oublient. Il les manipule trop : avant, il faisait toujours le bébé mais il commençait déjà à faire le con, à fumer et maintenant, il vole à ma mère, vend, dhile, merde quoi ! De coup, on l'enferme, le tape, lui crie dessus pendant qu'il rit. Il est en 3ème, maintenant et il a dit qu'il ne passera jamais en 2ème, qu'il arrêterait les études après le brevet. Il a même traité ma mère de "sale pute" ; elle s'effondre, n'a pas d'autorité. Il refuse de voir mon père et ma soeur, qui a été une ado difficile n'arrive même ps à le calmer.

    Du coup, c'est moi qu'on laisse tomber car je cache mes sentiments, contrairement à mon frère et ma soeur. J'ai vu Raphaël ; il m'a expliqué qu'il voulait mourir parce qu'il est attiré par un gars qui vit à l'étranger. Il dit qu'il n'aurait jamais voulu vivre une telle chose. Pour lui, être bi ou homo, c'est comme être un meurtrier. Il veut plus me parler, me dit qu'il se tuera, quoique j'y fasse. Sa mère est désespéré, on peut plus lui parler, il fait des crises de nerf, il a même cassé son lit, tapé un gars en pleine rue qui l'insultait de "pédé" et il n'est pas allé chez sa mère depuis 3 jours. On ne le cherche pas, on sait qu'il est parti de lui-même (sans mot, ni rien) Sa mère est effondrée, comme la mienne. Du coup, elle est à la maison. Et moi qui vomit depuis hier ; on s'en fout.

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