• Les premiers émois homo

    Je commence à avoir du boulot et pourtant, la seule chose dont j'ai la tête est l'Amour. C'est vrai que lorsque j'y pense, j'ai toujours été malgré ma masculinité cette fleur bleue, qui lâche des mots d'amour à longueur de temps et qui se tuerait pour quelqu'un qu'il aime. Je crois que j'étais de même enfant, bien que j'offrais des cadeaux à mes petites chéries de l'école primaire en leur bavant sur les joues. Elle râlait puis elle tapotait ma tête tandis que je tentais furieusement de détacher leur maillot de bain pour voir apparaitre leurs petites fesses. Je n'étais pas plus obsédé qu'un autre enfant, bien entendu, j'étais seulement dans la curiosité et mes petites copines, quand elles venaient à la maison, se plaisaient à caresser ma poitrine lorsque les parents tournaient les yeux. On s'amusait beaucoup à cela, enfant. J'ai pourtant toujours eu ce doute douloureux quand j'apercevais, en grandissant, les poitrines épaisses de certaines adolescents qui éveillaient chez moi quelque chose d'encore incompréhensible. Je m'écroulais sur le lit et je me battais avec ce désir étrange qui me montait vigoureusement dans la tête. Jusqu'à ce que mes épaules s'épaississent et que dans une cour de récréation, un ami dont je rêvais la nuit, étrangla mon cou pour ricaner et me renversa le cœur, pour toujours.


  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :